« Fascinée par le spectacle de la nature, plume à la main, je me suis amusée à explorer coins et recoins de mon jardin autour de mon atelier tout en poursuivant mes expérimentations de tirages cyanotypes au soleil.
Un défi lancé au regard : sauvage ou maîtrisée, comment s’ordonne la nature, en jouant de l’ombre et de la lumère, à la seule observation des lignes que dessinent les herbes sages ou complètement folles?
Puis j’ai confié au soleil la tâche de révéler ou de refaire mon dessin initial. Cela donne un dessin lumineux, tel un travail sur le paysage avec le concours de la nature. » 

CYANOTYPES, APPROPRIATIONS CONTEMPORAINES / Aux éditions Artfolage

Extrait de la préface de Jacquie BARRAL, Artiste, enseignant – chercheur :
« Les artistes rassemblés dans cet ouvrage reprennent la tâche et l’aventure d’une alchimie faite de lumière et d’aléatoire, de réactions surprenantes avec des produits aux noms mystérieux. Tout ce qui peut séduire la gens créative. Les écrits de ces artistes accompagnant leurs travaux en témoignent avec poésie et enthousiasme. Eux aussi ont joué, expérimenté, travaillé cette bizarre reproductibilité d’un cliché, d’une empreinte, d’une trace, élaborés en pleine lumière. C’est le soleil le grand faiseur, si l’on peut dire. La poïétique relève de la lumière du jour. Ce procédé absolument magique, avec les archaïsmes de retour, permet l’euphorie créative des premiers jours du monde.

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Artistes : 
Eva AURICH – Claude BAUDIN – Brigit BER – Ariane CANTA-BREJNIK – Jean-François CHOLLEY – Nicole CHUARD – Maëlle de COUX – Richard DEASINGTON – Magdéleine FERRU – Fabienne FOREL – Aline HÉAU – Berta IBANEZ – Bénédicte KLÈNE – Hélène LAMARCHE – Daniela LORINI – Gery OTH et Reiny RIZZY – Thomas PAQUET

En ouverture, Fabien HAMM nous propose une présentation très documentée de l’historique et de la chimie du procédé. Découvert par Sir Herschel en 1842, le cyanotype est un procédé photographique monochrome ancien, par le biais duquel on obtient un tirage photographique bleu de Prusse. Les qualités inhérentes au procédé – son faible coût, sa simplicité d’utilisation, son adaptabilité à toutes sortes de supports, la pérennité de ses réalisations, sa faible toxicité au regard d’autres procédés alternatifs anciens – lui confèrent des possibilités  infinies d’expérimentation et permettent ainsi d’enrichir toute démarche artistique.